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Premier arrêt au Delta de l'Ebre, au village de Ell Muntells où se trouve une aire de service camping-car. Ubeda est notre première halte touristique. On arrive à se garer place Santa Lucia et on visite le centre ancien. Ensuite, Baeza. Le soir on bivouac à l'embalse de Viboras où se trouve un joli parking, très tranquille. On rallie Sentenil où on ne trouve pas de place pour le cc. Donc on a "vu" Setenil. On admire de loin Olvera, village blanc. On continue sur Arcos de la Frontera où un grand parking derrière la falaise nous permet de nous garer sans problème. Après la visite on continue sur Cadix et le bord de mer mais impossible de se garer, la garde civile et les panneaux sont très dissuasifs. Du coup, on rejoint l'embalse de Guadalcacin pour finir la journée. On reprend la route pour El Bosque où se trouve une aire de service, vidanges faites on rejoint Ubrique. On se gare pas loin de la Plaza des Toros et on visite la ville qui est très sympa. La nuit on reste bivouaquer sur le parking. Le lendemain on part pour Grazalema. Le temps est couvert et on prend même une petite rincée. On visite, il y a un petit marché où on achète des fraises... d'Espagne ! On reprend la route pour Ronda où après avoir tourné une bonne demie heure on trouve enfin une place vers la gare. On visite le centre ancien, très beau. Puis on commence à descendre vers Algésiras où nous devons prendre le ferry pour le Maroc. On s'arrête au village de Alajate. Un petit parking à l'entrée du village va nous permettre de faire un bivouac bien tranquille. Le lendemain on rejoint Algésiras, dernières courses au Lidl et au carrefour. Nos amis Gilbert et Maryse nous rejoignent dans l'après-midi. On prend les billets en open. La surprise : le passage a augmenté de 100€ (150 l'année dernière, 250 cette année !!!). On prendra le premier bateau demain matin.

Notre premier bivouac a lieu à Asilah où se trouvent tous les cc en partance et ceux qui arrivent (20 dh la nuit et possibilité de vidanger la cassette). On visite la médina, très belle. On continue ensuite sur la lagune de Moulay Bousselham (camping municipal 70 dh avec douche et éléctricité). Petite rando sur la lagune et visite du village. Le lendemain on prend la route et l'autoroute, Rabat, Casablanca, Marrakech sous un déluge. On arrive à Marrakech vers 18h. Le parking de la Koutoubia (encore 50 dh la nuit) est plein mais on arrive à s'incruster. Le soir petit tour sur la place F'Naa. Il fait 16°. Le lendemain le temps est encore maussade. On doit passer par le col de Tizi N'Tichka à 2260 m. Au fur et à mesure qu'on monte, le temps se couvre et la neige fait son apparition. On mange à midi juste avant le col, à la hauteur du restaurant. Il fait 0° ! En redescendant vers Ouarzazate, on revit car maintenant c'est le soleil qui nous accompagne, on a laissé le mauvais temps derrière nous. On s'arrête à Aït Ben Haddou, au camping La Kasbah des Jardins (40 dh). Petit tour au village faire quelques emplettes, puis randonnée jusqu'au village de Tamdaght, puis on continue encore dans la vallée pendant 1 ou 2 km. On aura fait une randonnée d'environ 15 km ce jour-là. Il y a bien du soleil, mais un vent assez fort nous refroidit !!! Le lendemain, on continue la route en direction de Ouarzazate (courses au Supermarché du Dadès) puis Skoura où on s'arrête au camping Ameridhil (30 dh). On visite la palmeraie et la kasbah après s'être déchaussé et traversé l'oued pieds nus ! C'est ici que le patron du camping nous a appris que la vallée des Roses était goudronnée jusqu'à Bouthrarar. On décide donc de rajouter cette destination à notre itinéraire initial puisqu'à cause des inondations on ne remontera pas le Todra comme on avait l'intention de le faire. On part donc pour El Kelaa et on prend la route du Col. Elle est très belle et assez bien revêtue. On arrive au village de Bouthrarar et on se gare dans le parking de l'auberge-gîte pour 15 dh la nuit. On a des mules pour voisines ce qui vaut mieux que les ânes car elles sont silencieuses, elles !!! C'est magnifique. On fera là 3 rando : la première jusqu'au Col par où passent les 4x4 pour rejoindre la vallée du Dadès, la deuxième dans la vallée qui mène à des petits villages tranquilles (par des pistes) et la troisième sur le plateau au-dessus du village qui nous offre une vue splendide au coucher du soleil. Après 3 jours ici, on reprend la route pour les Gorges du Dadès. C'est pire que l'année passée, on ne peut pas s'arrêter sans se trouver harcelé par des vendeurs de pierres soit disant "fossiles" ou autres. On monte jusqu'à M'Senrir. De retour on s'arrête pour manger un peu après la "Tortue" et on pousse un "coup de gueule" pour pouvoir manger à peu près tranquille. Bienvenue au Maroc ! On redescend ensuite jusqu'au camping Les Pattes de Singe (40 dh avec douche chaude). On fera une grande rando d'environ 6/7 km vers les Pattes de singe et sur les crêtes au-dessus des villages d'où on a une vue splendide, c'est un très beau site qui mérite d'être visité plus longuement, malgré les sollicitations des enfants qui n'insistent pas trop malgré tout lorsqu'on est à pied.

3/ La descente vers le Grand Sud jusqu'à Laàyoune :

Après cette belle halte, nous reprenons la route. D'abord Guelmim où nous faisons des provisions de fruits et légumes. En chemin on s'arrête dans un village où nous achetons 2 poulets vivants (30 dh chacun) que le boucher va tuer, plumer et nous donner la viande encore chaude. Là au moins on est sûr que la viande est "fraîche" ! On prend la route de Tan Tan, très belle malgré l'omniprésence des lignes électriques. On y entre par des portes gardées par 2 grands chameaux blancs (des statues). On rejoint El Ouatia, la station balnéaire de Tan Tan, et on se gare sur un parking près de la place (20 dh la nuit). On va se dégourdir les jambes le long de la plage, car on a fait une étape de 260 km. Le lendemain on continue vers Laàyoune. En chemin on repère les oueds Chebika et Ma Fatma où on pense s'arrêter au retour. Arrivés à Sidi Akhfennir on s'arrête au poste du parc pour demander l'autorisation de rester 3 jours à la lagune de Knifiss Naïla et on fait le plein de gasoil, détaxé, 5,3 dh/l (au lieu d'environ 7,3 dh/l). On arrive à la Lagune de Knifiss Naïla et on y restera les 3 jours à se régaler de poissons apportés par les pêcheurs, courbines, soles, lotte, de paysages superbes, rando dans les dunes, ramassages de jolis coquillages etc... Malgré l'absence d'arbre on peut rester au soleil, car le vent marin apporte de la fraîcheur. La troisième nuit le vent a soufflé très fort et a beaucoup agité les camping-cars, on a plutôt mal dormi ! On part pour Tarfaya, mais le vent souffle en tempête, soulève des tonnes de sable, on ne voit pas à 10 m et il y en a plein la chaussée. On descend prudemment jusqu'à Laàyoune, puis Foum El Oued, la station balnéaire de Laàyoune. On se gare sur un parking le long de la plage. On mange puis on se résigne à aller dans le camping Nil qui possède des murs qui pourraient nous protéger du vent de sable. Il est fermé ! et on ne trouve rien d'autre. Du coup on remonte à Laàyoune et on trouve refuge auprès de la cathédrale. Le curé, Espagnol, nous donne gentiment la permission de rester là. On va se promener dans la ville mais elle n'est pas extraordinaire. Le lendemain, le vent s'est un peu calmé et souffle moins fort, mais on décide de remonter vers les Oueds. On s'arrête à nouveau à Knifiss Naïla. Le garde-côte nous permet de passer une nuit supplémentaire car la saison est finie et il y a moins de camping-cars maintenant. On refait provision de poisson qu'on cuisine et mettons au congel. On alternera avec le poulet ! Puis on poursuit notre route jusqu'à l'Oued Chebika. On fait une balade le long de la plage et dans les dunes.

4/ De Sidi Ifni à Aït Mansour :

Après être repassé par Guelmim, on file sur Sidi Ifni et on se gare au camping du même nom (60 dh électricité et douche chaudes comprises). On va se balader dans la ville haute en fin d'après-midi. C'est une ancienne possession espagnole, la ville est très animée et agréable. On y trouve du très bon pain genre baguette à l'ancienne ! Le lendemain matin avant de partir on va se balader sur la plage, toujours aussi sale, puisque la ville jette du haut de la falaise tous ses détritus, dommage. On part ensuite pour la plage de Legzira. On mange en haut des falaises puis on descend avec les camping-cars en passant à travers le chantier de la future station balnéaire, jusqu'aux hôtels en contre-bas. On demande si on peut rester sur le vague parking derrière ceux-ci. Cela ne pose pas problème. On se promène ensuite sur la plage et on va jusqu'aux superbes arches qui sont très impressionantes. Dommage que le temps soit couvert et les nuages menaçants. C'est un très beau site. Après une nuit calme on poursuit notre route sur Tiznit où on se gare sur un parking le long du rempart de la médina (5dh). On fait des provisions de fruits et légumes dans le souk, on va jusqu'à la fameuse mosquée aux bâtons (pour le repos des âmes). L'après-midi on rallie Aït Mansour après un bref arrêt à Tafraoute. Le gardien est très content de nous revoir, surtout qu'il y a plus de 15 jours qu'il n'a pas vu de camping-cars et le parking de l'oasis est son seul salaire. La nuit est toujours à 10 dh. On va passer là 3 jours, à marcher dans la palmeraie, à grimper jusqu'à l'agadir et l'ancien village qui se trouvent au-dessus du parking et à "buller". Il ne fait pas chaud là ici non plus. Décidément, cette année on aura pas eu très chaud pendant tout notre séjour. C'est ici qu'on se sépare avec nos amis. Ils vont remonter par Marrakech puis l'Oukameiden et la côte méditerranéenne et nous vers Agadir, Essaouira, la côte atlantique et finir par Chefchaouen.

On remonte sur Tafraoute et on va au camping Tazka (42 dh) où on a la surprise de voir des "83". C'est un groupe d'un club et parmi ceux-ci il y a... notre voisin !!! Le Maroc est petit. Dans ce camping, il y a la wifi, et on peut envoyer directement nos mails et même "chater" avec nos enfants. On part ensuite par la belle, mais étroite, route de Biougra, ce qui fait descendre la moyenne et il nous faut la journée pour faire les 150 km qui nous séparent d'Agadir. On va au camping municipal après s'être arrêté au Marjane. Cette année le camping est à 108 dh (avec électricité et douche...froide). On n'est vraiment plus dans le sud et le prix des campings ne cesse de grimper. Cela commence à faire une rente comme dit mon mari Alain. Mais on y restera quand même 2 nuits car on aime bien se balader dans Agadir et faire quelques achats de "souvenirs" dont les fameuses pâtisseries au miel de La Véranda. En partant on espère pouvoir faire le gaz, mais là aussi on nous dit que ce n'est plus possible. Des camping-caristes rencontrés par la suite nous disent qu'à Mohammedia on pourra le faire. On verra bien. Inch'Allah comme ils disent ! En attendant, chaque fois qu'on aura l'électricité on utilisera aussi notre plaque électrique afin d'économiser le gaz qui nous reste. On prend la route du Miel et on peut monter jusqu'aux Cascades d'Imouzzer tout en admirant le paysage, dont les gorges au début du parcours. On décide de rejoindre la côte et de bivouaquer à Tamri mais le sort en décide autrement car on éclate un pneu et le temps de réparer la nuit est tombée. Le Marocain qui nous a gentiment aidé à changer la roue nous propose son aire de battage. On le remercie et lui donnons quelques vêtements pour ses enfants. Le lendemain on va directement à Sidi-Kaouki à la halte camping-car (30 dh, douche chaude solaire comprise). On se repose de nos émotions, et comme c'est le 2 mai on en profite pour fêter nos 39 ans de mariage et déguster le bon crémant rosé qu'on a pensé à amener. Le lendemain on va jusqu'à Essaouira, mais le temps est très couvert et froid et comme on connaît déjà on décide de continuer jusqu'à la belle plage de Bhibah où le soleil réaparaît ; on fait une halte pique-nique et une belle balade le long de la plage. On rejoint ensuite l'unique aire de camping-car du Maroc à Souira Kedima où il y a déjà un camping-car. On se promène dans la ville (sans intérêt) puis vers l'ancien fortin portugais où se trouve le port de pêche. Là on a failli tomber à la renverse, tellement c'est sale et repoussant. C'est la deuxième fois qu'on trouve un endroit aussi mal entretenu avec le souk de Nador vu l'année passée. Cela n'engage pas à acheter du poisson ici ! Après une nuit calme on reprend la route pour Safi. On va se garer au camping municipal (70 dh avec douche chaude). On prend un petit taxi pour aller au centre-ville. On visite le souk, la colline aux potiers, la médina, l'ancienne cathédrale portugaise (enfin ce qu'il en reste). Retour aussi en petit taxi (17 dh A/R). Le lendemain on quitte Safi et on rejoint la jolie plage de Lalla Fatna au beau sable rose/orangé. On mange en bas, à côté du petit resto/café. On préfère continuer notre route (la proximité de l'océan rendrait la nuit assez inconfortable), jusqu'à la superbe lagune de Oualidia (15 dh la nuit). On resterait bien une nuit supplémentaire mais le problème de gaz nous oblige à ne pas faire trop de "sauvage". À El Jadida on fait l'acquisition d'un pneu neuf, qu'on va garder en roue de secours. On pique-nique le long des remparts de Azemmour, puis on rejoint ensuite Mohammedia et là on est sûr maintenant, qu'à moins de "magouille" on n'aura plus de gaz jusqu'à Andorre. Notre première bouteille de gaz est vide, il doit rester 1/5 sur la seconde !!!! On va au Camping les Mimosas (60 dh avec électricité). Le lendemain, Kénitra. La ville n'a rien d'extraordinaire, sinon qu'on se croirait là aussi à Gaza, avec les rues éventrées (cause de travaux) etc... Mais le camping (50 dh avec électricité) est à 10 mn à pied du centre-ville qui est assez bien achalandé. On décide d'y passer 3 jours. On va se balader, acheter des légumes et des fruits, faire même de la confiture de fraises (ah la plaque électrique !). On va pleurer en rentrant en France. Retenez bien ceci : pour 1 € on a environ 11 dh, donc les fraises 7 dh/kg comme les haricots verts (un délice), les tomates 4 dh, les oranges 3 dh, les melons galia, les abricots et les bananes environ 9 dh !!! Enfin on repart pour Chefchaouen. On va au camping municipal (85 dh avec électricité), situé sur les hauteurs mais la ville est facilement accessible en traversant la colline. Là, c'est le choc. La médina est mignonne et nous plaît énormément. C'est la ville bleue. C'est notre dernière étape marocaine et on est ravi qu'elle soit aussi belle. On peut circuler librement sans être importuné, c'est bien agréable.

Le 12 mai, on part pour Ceuta. On n'a plus pensé aux 2 heures de décalage, aussi au lieu de prendre le ferry de 14h30, on prend celui de 17h30. Ce n'est pas grave puisqu'on a un billet ouvert. On arrive à Algésiras à 18h30 et on se jette dans le Lidl pour s'acheter... du cochon (ha ha ha ). On passera la nuit ici. On remonte l'Espagne en 2 étapes de 600 km (le gaz !!!) avec un bivouac dans la jolie ville de Alcala del Jucar dont nous ont parlé nos amis Gilbert et Maryse. On arrive enfin en Andorre. Notre premier achat est pour une bouteille de gaz. On fait chauffer l'eau de la douche, on mange chaud et on aura même besoin de mettre le chauffage quand on sera du côté du Pas de la Case, car il y a encore de la neige et il fait environ 2 ou 3° dehors la nuit. Malgré tout cela, notre 2ème bouteille rentrera à la maison avec encore du gaz !!! Nous voici maintenant en France. On prévient notre fils qu'on sera là dans 2 jours après le week-end. Il aura le temps de remettre de l'ordre ! On va à l'aire de Mirepoix, joli centre ville, halle en bois et vieilles maisons. On profite du dimanche pour rouler et rejoindre St Gilles et le bord du canal de Sète. C'est très paisible. Après une nuit tranquille, on rentre enfin à la maison, le lundi 18 mai après 2 mois et 3 jours d'absence.